Ça chauffe!

Publié le par Art de Vivre Juste

Réchauffement - Pourquoi?


Le 2 février 2007 (chaude Chandeleur!), les experts du GIEC ont rendu leurs conclusions: elles sont fort alarmantes!
 

Selon les experts du GIEC (Groupe International d'Experts Climatiques), réunis à Paris pendant quatre jours, le rôle des activités humaines dans le réchauffement serait certain à plus de 90 %. Les températures moyennes à la surface du globle devraient s'accroître de 1,8 à 4° celsius d'ici la fin du XXIème siècle.


Après 4 jours de réunion, le groupe de travail I du GIEC et les experts mandatés par les gouvernements d'environ 120 pays ont validé à Paris, le vendredi 2 février, le résumé à l'intention des décideurs du quatrième rapport du Groupe (Bilan 2007 des changements climatiques: les bases scientifiques physiques). Sur invitation de la France, les quelques 500 experts du GIEC étaient donc en réunion à Paris depuis le 29 janvier.

Le constat est clair: Les observations de l'accroissement des températures moyennes mondiales de l'atmosphère et de l'océan, la fonte généralisée de la neige et de la glace, et l'élévation du niveau moyen mondial de la mer montrent que le réchauffement du système climatique est sans équivoque, autrement dit, indubitable.

De plus, le rapport qualifie de très probable (9 chances sur 10) le rôle des activités humaines dans l'augmentation des températures moyennes depuis le milieu du XXe siècle. Tout converge pour montrer la
part essentielle de l'être humain dans le réchauffement du climat.

Quoiqu'il s'agisse, en ce qui concerne l'implication humaine, d'un pourcentage élevé, l'on notera qu'il n'y a, toutefois, pas {encore}, à ce sujet, de certitude absolue.

Le réchauffement moyen des 100 dernières années est passé de 0,6°C dans le rapport de 2001, à, dans le nouveau rapport, 0,74°C. Le réchauffement s'est donc encore accéléré. Les 11 années les plus chaudes ont toutes été enregistrées au cours des 12 dernières années. La seconde moitié du 20e siècle a été la période la plus chaude dans l'hémisphère nord depuis 1.300 ans au moins. La température en Europe a augmenté d'environ 1 °C en une centaine d'années, et donc a été plus rapide que le réchauffement moyen de la planète.

Selon les scénarios de croissance économique et démographique, de percées technologiques et d'émissions tendancielles des gaz à effet de serre, les «valeurs les plus probables» du réchauffement à venir vont de 1,8 degré Celsius à 4 degrés Celsius. Pour le scénario le plus optimiste (B1), la fourchette de réchauffement va de 1,1 degré à 2,9 degrés. Pour le scénario le plus catastrophique, elle s'étale de 2,4 degrés à 6,4 degrés. La plage d'incertitude concernant l'intensité du réchauffement climatique prévu pour ce siècle est donc en fait comprise entre 1,1 et 6,4 °C, ce qui est beaucoup.

Outre la hausse des températures, les précipitations augmenteraient dans les hautes latitudes et baisseraient dans les zones subtropicales. Les canicules et vagues de chaleur continueront à être plus fréquentes avec des sécheresses plus longues et plus intenses en zones tropicales et subtropicales. Les cyclones tropicaux seront quant à eux plus intenses.

Les experts ont beaucoup plus de certitudes qu'en 2001 sur ce qui se passera si rien n'est entrepris pour combattre énergétiquement le dit effet de serre. Il est très probable (plus de neuf chances sur dix) que les chaleurs extrêmes, les vagues de chaleur et les événements de fortes précipitations continueront à devenir plus fréquents au XXIème siècle. De ce fait, la couverture neigeuse va se contracter. Dans l'Arctique comme dans l'Antarctique les glaces de mer vont diminuer, quelque que soit le scénario étudié. Côté précipitations, les projections ont fait des progrès depuis 2001. Des augmentations de précipitations pluvieuses sont très vraisemblables aux latitudes élevées, alors que des diminutions sont vraisemblables dans la plupart des régions émergées subtropicales.

En ce qui concerne les courants marins, le rapport confirme que l'arrêt du Gulf Stream n'est pas pour demain. Même s'il est très vraisemblable, indique-t-il, que la circulation thermohaline de l'Atlantique Nord ralentira au cours du 21ème siècle. Mais il est très improbable qu'elle subisse une transition importante au cours du 21ème siècle, les évolutions à plus long terme ne pouvant encore être établies avec la moindre certitude.

Enfin, le rapport prévoit une élévation du niveau des océans comprise entre 0,18 et 0,59 mètre d'ici 2100 qui pourrait être fortement aggravée par l'accélération possible de la fonte des glaciers du Groënland. Une meilleure connaissance du passé et une modélisation plus poussée ont permis d'affiner la fourchette de 2001 (9 à 88 cm). Mais elles ne permettent pas encore d'établir des valeurs les plus probables.

Ces dérèglements sont d'autant plus préoccupants qu'ils resteront inéluctables pendant plus d'un millénaire. Les émissions anthropiques passées et futures de dioxyde de carbone continueront à contribuer au réchauffement et à l'élévation du niveau de la mer pendant plus d'un millénaire, en raison des échelles de temps nécessaires pour retirer ce gaz de l'atmosphère.

Alors que vont faire les hommes politiques et les décideurs? La réaction sera-t-elle à la mesure de l'enjeu? Cela suffira-t-il à stopper la tendance? Lorsque la Terre se transforme progressivement en cocotte-minute, la cervelle de l'homo politicus commence enfin à bouillonner, elle aussi...

Mais n'est-ce pas déjà trop tard?

Remarquons que si tous ces expertes ont longuement délibéré du comment du réchauffement, aucun ne semble avoir posé la question du pourquoi.

Pourquoi
, oui, la Terre se met-elle ainsi à chauffer?

Parce qu'il y a de plus en plus de gaz carbonique et autres dans l'armosphère... Peut-être, mais encore?

Et, quoi qu'il arrive, comment l'être humain individuel qui y aspire peut-il, dans ce contexte, arriver à vivre juste?

Publié dans Conformité aux Lois

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article